Le vide sanitaire désigne cet espace présent entre le dessous du plancher et le sol. Ce vide laissé est généralement exploité afin de préserver le logement de l’humidité, des condensations d’eau ou des éventuels glissements de terrains. En outre, l’isolation de cette partie de l’habitation est de plus en plus pratiquée afin de bénéficier d’un bon confort thermique.
Pourquoi donc effectuer l’isolation d’un vide sanitaire ? Comment le faire ? Et quels sont les isolants utilisés ? Les réponses résident dans ce guide !
Pourquoi isoler le vide sanitaire ?
D’une hauteur d’environ 1.8 mètres, le vide sanitaire ne convient généralement pas à l’aménagement d’une pièce de vie. Il peut seulement servir comme un endroit de stockage mais pas comme un espace d’habitation. Il joue beaucoup plus le rôle d’une barrière naturelle en mettant une distance entre le plancher du logement et le sol.
De cette façon, il permet de préserver la maison de :
- L’humidité et infiltrations d’eau,
- les glissements de terrain,
- les émanations de radon,
- permet de faire passer les conduits d’eau, de gaz et d’électricité.
Toutefois, l’utilité d’un vide sanitaire dépasse largement ces points. Bien isolé et aménagé, cette zone constitue une excellente solution pour minimiser les déperditions de chaleur et améliorer le confort d’un intérieur.
En effet, l’isolation du vide sanitaire permet d’optimiser les performances thermiques d’un bâti. Cela, en réalisant un gain énergétique de 10%. L’isolation du vide sanitaire est donc un point important qu’il ne faut jamais négliger lors de travaux de construction ou de rénovation thermique.
Solutions d’isolation d’un vide sanitaire
Le choix de la méthode d’isolation d’un vide sanitaire dépendra de son accessibilité, de ses dimensions ainsi que du problème à traiter. Pour cela, on différencie deux techniques distinctes : l’isolation du sol et l’isolation du plancher. Il est également possible de combiner ces deux techniques pour des performances optimisées.
Isolation d’un vide sanitaire accessible
Dans le cas d’un vide sanitaire accessible, on passe généralement par une isolation par le plancher. Dans ce cas, on utilisera des panneaux isolants en polystyrène, par exemple, ou des matelas, qu’on déposera au niveau du plafond du vide sanitaire. Et afin d’éviter la condensation des vapeurs au niveau du revêtement, il est préférable de poser un film pare-vapeur sur ces panneaux.
Une autre technique, beaucoup plus adaptée aux planchers en bois, consiste à appliquer de la mousse isolante de PUR, ou tout autre type de mousse, au dessous du plancher. Combinée à un voile fixé au sol, cette méthode offre des performances optimales et une prévention efficace.
Isolation d’un vide sanitaire non accessible
La méthode pour l’isolation d’un vide sanitaire non accessible se rapproche de celle d'une isolation des combles. Elle passe par le remplissage partiel de l’espace par un isolant léger, disponible en vrac. Le plus souvent, on opte pour les granules de polystyrène compensé, mais d’autres matériaux peuvent également être utilisés.
L’avantage d’une telle technique est qu’elle est facile et efficace. En flottant sur l’eau souterraine, l’isolant formera une barrière contre le plancher, le préservant ainsi de l’humidité ; cela empêchera également la propagation des mauvaises odeurs. Vue son efficacité, cette technique peut aussi être appliquée en complément à une isolation de vide sanitaire accessible.
Quels matériaux pour isoler un vide sanitaire ?
Le vide sanitaire est un espace très humide, l’isolant choisi devra donc présenter des caractéristiques très performantes et un pouvoir isolant élevé. Pour cela, on tient en compte plusieurs points, à savoir : la résistance thermique de l’élément (plus elle sera élevée et plus elle sera meilleure) ; l’épaisseur de l’isolant (variera d’un élément à un autre) ; la conductivité thermique (on privilégie les matériaux à basse conductivité).
Pour l’isolation d’un vide sanitaire accessible, on utilise le plus souvent :
- Le polystyrène extrudé,
- le polyuréthane,
- fibres naturelles (liège, laine de chanvre ou ouate de cellulose),
- la mousse PUR (en polyuréthane).
Concernant d’un vide sanitaire non accessible, on se tourne généralement vers l’utilisation d’isolants en granules : isolation avec polyuréthane, du polystyrène, polystyrène expansé. L’isolation en bois est déconseillée dans ce genre de situation car peu efficace contre l’humidité.
Quels coûts pour l’isolation d’un vide sanitaire ?
Les coûts pour une isolation de vide sanitaire dépendront de divers facteurs : le type de l’isolant choisi, la superficie de la zone à isoler, son accessibilité et la configuration des lieux. De même, dans certains cas, des travaux supplémentaires seront nécessaires et naturellement, la facture sera plus salée.
En moyenne, il faudra prévoir entre 10 et 15€ le m2, si les travaux sont effectués par soi-même. S’ils sont entrepris par un professionnel, alors il faudra inclure les frais de la main d’œuvre, entre 20 et 30€ le m2. Certainement, cela sera beaucoup plus coûteux.
Pour pouvoir se constituer une estimation de budget, voici un tableau explicatif reprenant le prix moyen de quelques isolants utilisés pour les vides sanitaires ainsi que leurs tarifs de pose :
Isolant pour vide sanitaire | Prix d'achat (€/m2) | Prix de pose (€/m2) |
Panneaux de polystyrène | 10 à 20 | 15 à 20 |
Panneaux de polyuréthane | 10 à 20 (pour une épaisseur de 80mm) | 15 à 20 (pour une épaisseur de 100mm) |
Ouate de cellulose | 15 à 20 | 25 à 30 |
Laine de chanvre | 10 à 15 | 10 à 15 |
Liège | 10 à 30 | 15 à 20 |
Mousse PUR | 15 à 30 | 15 à 20 |
Chape | 10 à 30 | 15 à 20 |
Des aides pour des travaux d’isolation de vide sanitaire ?
L’état à mis en place des aides et subventions pour tout travaux visant à l’amélioration des performances énergétiques d’un logement et les travaux d’isolation des vides sanitaires en font partie. Ainsi, il vous sera possible de bénéficier de :
- Prime énergies des CEE (Certificat d’Économies d’Énergies),
- l’éco prêt à taux zéro,
- le Crédit d’Impôt pour Transition Énergétique (CITE) à hauteur de 30%,
- réduction sur la TVA de 5.5%,
- les subventions octroyées par l’ANAH.
A noter qu'afin d'avoir accès à ces aides, l'ensemble des travaux devra être effectué par un artisan certifié RGE.